J’ai masqué à un mariage : mon expérience positive

Mon cousin s’est marié ce mois-ci, et comme beaucoup de personne à risque pour le covid, ou qui on simplement envie de protéger leur santé et celle des autres, j’ai cru que j’allais devoir choisir entre voir ma famille (une occasion trop rare que je chérie beaucoup) et me protéger d’une infection qui mettrait gravement en danger ma santé. Et j’ai décidé que non : je crois qu’il est possible de faire les deux. Je l’ai fait, et ça s’est extrêmement bien passé, donc je vous raconte !

Les précautions

Photo polaroid d'un groupe de personnes posant pour la photo. Quatre d'entre-elles sont debout et leurs visages on été censurés par des dessins de fleurs. Deux sont assis devant elles, moi et mon partenaire, deux hommes blancs en chemise bleue. Je porte un masque FFP2 noir et mon partenaire un blanc.

La protection la plus évidente était celle du port du masque.

Au quotidien, je porte des masques FFP2 (l’option la plus facile et abordable tout en restant efficace, ici à 10 centimes/pièce par exemple) et FFP3 (de ce type) dans tous les lieux clos ou avec de la foule. Après un peu d’hésitation, mon partenaire et moi avons décidé d’être en FFP2 pour toute la célébration.

Les FFP3 protègent un peu mieux mais sont plus épais et donc gêne plus pour se faire entendre, a fortiori dans des endroits bruyants, ce qui serait le cas ce jour-là. Ils sont aussi un peu moins socialement acceptés.

Mon problème principal était que, pour moi, les FFP2 on tendance à glisser vers le bas que je parle, mais en utilisant des petits clips fait pour attacher les élastiques derrière la tête au lieu de derrière les oreilles, ce problème a été entièrement réglé ! J’ai pu porter mon masque 13h sans aucune douleur ou inconfort ni fuite d’air. Je vais clairement continuer comme ça au quotidien.

(Note : il aurait probablement été encore mieux d’avoir plusieurs masque pour changer au bout de quelques heures, j’y penserai pour la prochaine fois !)

J’ai utilisé des crochets qui trainait chez moi d’un pack de FFP2 qui en fournissait, mais il en existe des réglable prévu pour cet usage, comme ceux-ci, à 5€ au moment ou j’écris cet article.

Nous avons porté le masque durant la cérémonie à l’intérieur, les moments de rassemblement en extérieur qui était trop denses pour que l’air circule vraiment, et toute la soirée, y compris pour discuter et danser.

Le seul problème était celui du repas, qui se tenait en salle. Le restaurant disposant d’une terrasse, nous avons décidé de sortir manger dehors ensemble à chaque plats. Dans ce genre de réception, les différents plats sont toujours très espacés, donc cela nous laissait tout le temps de sortir manger tous les deux, puis de revenir masquer à notre table pour discuter avec nos voisin·es jusqu’au prochain plat.

Les photos officielles ont été prises en extérieur dans des espaces plus aérés, donc nous avons pu enlever nos masques pour les prendre. Les photos prises « sur le vif » pendant la soirée nous auront masqués, mais ce n’est pas du tout un problème pour moi. C’est comme ça que nous étions !

Enfin, nous avions un bain de bouche CPC (chlorure de cétylpyridinium, efficace contre le covid, comme celui-ci ou en spray pour les usages en extérieur comme celui-là) et du spray nasal antiviral (comme celui-ci) qui limitent les risques d’infections virales et la charge virale en cas d’infection. Ce ne sont pas une protection suffisante pour remplacer les masques, mais c’est toujours une option relativement facile à mettre en place en plus, donc nous l’avons fait : une fois après la cérémonie et une fois après la fête.

La réaction de l’entourage

Mon angoisse principale autour de tout ça n’était pas de trouver des choses à faire pour nous protéger correctement, je savais que c’était techniquement possible, mais plutôt d’arriver à le faire comprendre à mon entourage. Je craignais que ce soit mal vu, ou que beaucoup de personne nous fasse des remarques, nous disent que c’était dommage ou superflu, et que ce soit fatiguant et isolant d’avoir à se justifieret ça n’a pas été le cas !

J’ai prévenu mon cousin en amont, puisque j’avais aussi besoin de lui demander un peu comment s’organisait la soirée pour pouvoir prévoir en conséquence. Je lui ai expliqué que mon partenaire et moi étions tous les deux à risque pour le covid, et que nous voulions profiter de la fête sans nous mettre en danger, ce qu’il a compris.

Le jour J, je n’ai pas parlé du covid. Je n’avais pas envie de me retrouver contre mon gré dans des débats sur la gravité du covid ou les bonnes précautions à prendre alors j’ai préféré dire : « Mon conjoint est sous immunosuppresseurs, nous ne pouvons donc pas prendre de risques d’infection. Nous allons manger notre plat dehors et nous reviendrons dès que nous avons finit. »

C’est une version un peu simplifiée et approximative de la réalité, mais je pense que c’était une bonne stratégie. Cela exprimait nos besoins de manière compréhensible pour mes proches, tout en ne laissant pas de place à un débat sur la question, et ça s’est très bien passé.

Au moment du dessert, j’ai proposé au reste de ma table de venir dehors avec nous pour manger, puisque nous n’étions plus servis à table mais à un buffet, et tout le monde a été très content de prendre l’air ! D’une manière général, des personnes venaient semi régulièrement dehors : les fumeuses, celles qui avaient trop chaud, celles qui voulaient se dégourdir les jambes… et tout le monde était d’accord. « Ah, ça fait du bien ! » Nous étions nous aussi très content de pouvoir prendre un peu l’air frais de temps en temps et faire des pauses du brouhaha ambiant et de la musique.

J’avais peur que faire cela nous isole, nous coupe des conversations, de l’ambiance, du reste du groupe, mais ça n’a pas du tout été le cas. Nous nous réintégrions à la table dès que nous revenions, et nous étions aussi contents d’avoir des petits moments à deux. C’était un super équilibre qui a bien marché pour nous.

En conclusion

Ce que je retiens de cette expérience et que je compte continuer d’appliquer dans mes prochaines interactions sociales vis-à-vis de ces sujets :

  • Il est tout à fait possible de participer à un groupe en masquant
  • Trouver un masque qui soit confortable, et dans lequel on se sente en sécurité même pour parler, bouger, etc. aide beaucoup à cela
  • Exprimer ses limites et ses décisions de manière clair et définitive (« Je suis à risque / je souhaite faire attention au covid / … » + « donc je vais masquer / je vais prendre une pause dehors pour manger / … ») est beaucoup plus efficace et confortable que de demander la permission et/ou d’essayer d’amoindrir ses besoins (« J’aimerais bien / je vais essayer / si c’est possible / … »)
  • Être deux aide beaucoup à se sentir moins seul, mais aussi à se sentir responsable l’un de l’autre, donc à vouloir faire plus attention, donc à être plus capable de mettre en place le point précédent

Si je ne peux pas promettre que tous les évènements se passent aussi bien que celui là, je suis en revanche confiant que ces conseils aident vraiment à créer et maintenir des protocoles sanitaires individuels efficace et confortable, à défaut d’avoir accès à des lieux et évènements avec un protocole sanitaire collectif, et cette expérience m’a donné beaucoup d’espoir pour la suite de ma socialisation.

Depuis, j’ai pris des mesures plus stricte pour me protéger du covid avec ma famille. Je masque toujours si l’on es rencontre en intérieur, et loin de m’isoler d’eux, cela m’a rapproché, puisque j’avais jusqu’ici tendance à essayer de ne pas les voir trop régulièrement pour limiter les risques. Je suis aussi plus serein lors de ces rencontres et je peux mieux en profiter. Dans ce processus j’ai aussi masqué auprès de jeunes enfants (moins de 2 ans) sans aucun problème.

Quelques ressources

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