“The Magic Fish” – Parler de violence avec douceur

Cet article est une retranscription de cet vidéo :

 


Bonjour et bienvenue sur ma chaîne c’est Alistair et aujourd’hui, une fois n’est pas coutume, on se retrouve pour parler d’un livre.

Full disclosure : Cette vidéo est sponsorisée par Ankama Éditions qui est la maison d’édition qui publie ce mois-ci The Magic Fish de Trung Lê Nguyễn dont on va parler aujourd’hui.

La maison d’édition à fait le choix de garder le titre original mais c’est bien l’édition française, pas de panique.

Iels m’ont envoyé un mail il y a un mois et demi en me disant : « Alistair, on est en train de publier un livre, ça parle de coming out, de communication au sein de la famille et de la barrière de la langue spécifiquement dans le contexte de l’immigration. C’est écrit par un auteur gay et immigré. Est-ce que tu le veux ? »

Donc j’ai dit « Oui, évidemment, donnez-le moi. » et le voici !

Le livre

The Magic Fish, donc, c’est un roman graphique pour des lecteur·ices à partir de ans, centré autour de Hiền, une femme vietnamienne qui a emmigré aux Etats-Unis jeune avec son mari, et de leur fils de 13 ans Tiến. Hiền parle mieux vietnamien parce que c’est sa langue natale, Tiến parle mieux anglais parce que c’est la langue qu’il parle et qu’il apprend notamment à l’école, et du coup une de leurs habitudes c’est de se lire mutuellement des histoires, des contes de fées principalement, pour partager leurs langues respectives et les apprendre.

En parallèle de ça on suit aussi Tiến dans son désir ou non de faire son coming-out à sa famille, et les sentiments et réflexions de Hiền vis-à-vis de l’immigration et notamment de la culpabilité de se demander si elle a en quelque sorte abandonné sa famille vietnamienne, avec entre autres sa mère qui vit toujours là-bas.

Ces deux versant de l’histoire s’entre-mêlent évidemment puisque les différences culturelles et la barrière de la langue notamment font que Tiến n’est pas sûr de comment expliquer à sa famille qu’il est gay parce qu’il ne connait pas les mots pour parler de ça en vietnamien et il y a aussi la pression supplémentaire de l’intégration et de se dire que ses parents ont peut-être déjà surmonté assez d’obstacle comme ça pour pas en rajouter, ce genre de chose.

Bref, tout un tas d’enjeux complexe qui vont vachement interagir les uns avec les autres, et transparaître au travers des contes que Tiến et Hiền se lisent.

C’est un mélange qu’on va aussi retrouver visuellement dans le livre avec l’entre-croisement de cases qui se passent à la fois dans les contes dans un monochrome de bleu, dans le temps présent en rouge et dans les souvenirs de Hiền en jaune.

Une page composé de neuf cases. Les huit premières sont un mélange d'une scène en bleue représentant un vieille homme barbu qui émerge de l'océan et en jaune un jeune homme portant une croix autour du cou et une jeune femme, tous les deux dans une barque avec d'autres personnes. La scène zoom petit à petit sur le regard de la femme. La huitième case est interrompue par deux bulles "Eh, maman ?" "Ca va ?" venant de la dernière case, en rouge, ou l'on voit une jeune garçon interpeler sa mère qui regarde fixement devant elle sur le canapé.

Le résumé que j’en fait a peut-être l’air lourd comme ça, mais personnellement c’est pas du tout l’impression que le livre m’a laissé, au contraire. J’ai trouvé que c’était une lecture très douce par certains aspect, et c’est une des choses dont je voulais parler aujourd’hui.

J’ai sincèrement beaucoup aimé ce livre, sinon je n’aurais pas fait ce partenariat. La dernière fois que j’ai fait une vidéo sponsorisée c’était y trois ans donc vous savez que c’est pas un truc que je fait si j’en ai pas vraiment envie, mais c’était une très chouette lecture, et une bonne occasion d’aborder un sujet dont je voulais parler depuis un moment donc nous y voilà.

Moi je viens pas du tout du milieu de la bande-dessinée, je suis comédien de formation et j’ai une licence d’arts du spectacle donc mon truc c’est plutôt le théâtre. Mais je pense que c’est un enjeu qu’on va retrouver sous différentes formes dans un peu tous les médias artistiques et qui est de savoir comment on fait pour parler de la violence, et est-ce que ça doit nécessairement être violent.

Parler de violence vs Créer une œuvre violente

Personnellement dans mon parcours j’ai pas mal étudié et été spectateur et comédien des fois d’œuvres vraiment violentes, et même si c’était volontaire de ma part à l’époque je me suis rendu compte à un moment que ça m’amusait que moyennement, en fait, et que dans un certain nombre de cas, ça me paraissait pas du tout nécessaire.

Le truc, c’est que quand j’ai commencé à parler de ces réflexions-là autour de moi, souvent les réactions que j’ai eu c’était : « La vie c’est pas tout rose. » « C’est important de parler des problèmes de société, de parler de la violence. » etc. Et c’est quelque chose avec lequel je suis d’accord ! Je tiens une chaîne YouTube qui parle d’enjeux politiques, dans mon travail d’auteur aussi j’explore des thématiques assez dures, et je pense que c’est important, mais là où je crois qu’il y a une erreur, c’est dans le fait de penser qu’on ne peut parler de violence qu’en étant violent.

J’ai l’impression que parler de violence en étalant cette violence-là au visage de ses spectateur·ices et de ses lecteur·ices c’est même, souvent, ne pas respecter son propre propos. Si on veut parler, par exemple d’homophobie, la vérité c’est qu’en montrant de manière très crue et très brutale ces violences-là, on va créer une œuvre qui est violente en premier lieux pour les personnes LGBT, donc bien plus que dénoncer ces violences-là ou les visibiliser, ce qu’on fait c’est les reproduire en fait.

Et personnellement je trouve ça doublement violent et ostracisant d’avoir à subir ça en tant que spectateur concerné tout en sachant qu’à côté de moi il y aura des personnes qui vont percevoir ces mêmes œuvres comme un divertissement. Ça me donne l’impression que mes expériences de violence et de discrimination deviennent des outils pour créer du spectaculaire et une espèce d’argument markéting qui permet de dire que l’œuvre en question elle est subversive ou engagée ou osée. Alors qu’au final elle est juste pensée pour être consommée par des personnes qui ne vivent pas ces violences-là sans prendre en compte comment ça va nous impacter nous.

Et de la même manière, même si j’aime beaucoup aussi avoir accès à des œuvres qui juste, ne parle pas de violence du tout, des fictions gay où personne n’est homophobe et c’est pas le sujet par exemple, on ne peut pas n’avoir que ça. J’aime ce genre d’œuvre, je pense que c’est important d’en avoir, mais ce n’est pas représentatif de nos réalités, et pour beaucoup de personnes c’est aussi important et émouvant de pouvoir voir représentées des expériences, positives comme négatives, qu’on a pu avoir, et de lire des choses qui sont réalistes, tout simplement.

Du coup, si on veut avoir des œuvres qui parlent de violence, mais qui ne soient pas violentes, comment on fait ? On fait ça.

Photo de The Magic Fish de Trung Le Nguyen . C'est une livre épais avec une couverture solide. La tranche est bleu foncée et la couverture bleu roi. Sur la couverture on peut voir une sirène dans le fond en bleu sur bleu, et au premier plan un jeune garçon en orange lisant un livre.

L’homophobie dans The Magic Fish

Il y a une scène qui m’a particulièrement frappé à la première lecture de The Magic Fish et qui pour moi est un exemple d’une bonne manière de gérer cet équilibre-là. Ça ne spoile pas le livre, pas d’inquiétude.

C’est une scène où on voit Tiến faire ses devoirs devant la télé, et la journaliste dans les news parle du meurtre de Matthew Shepard, qui est un meurtre homophobe qui a eu lieu aux Etats-Unis dans la fin des années , donc quand l’histoire de The Magic Fish se déroule.

Trois cases de bd dans des tons de rouge. Le discours de la journaliste a la télé est réparti sur les trois cases : "Cinq jours après son sauvetage d'un ranch du Wyominh, Matthew sheppard avait été dépouillé, torturé et battu. Il était resté dix-huit heures accroché à une barrière dans des conditions extrême. Cet évènement relance le débat sur la législation contre les crimes de haines..."
La première case est une image de la présentatrice dans la télé et les deux suivant Tiến relevant la tété de ses devoirs.

Et… c’est tout.

On voit Tiến qui relève la tête pour regarder la télé, et à la page d’après on est le lendemain à l’école quand il rejoint ses amis et son crush pour parler du bal du collège.

Deux cases de bd dans des tons de rouge. La première est le soleil se levant au dessus d'arbre. La deuxième est Tiến assis sur un banc avec une brique de jus de fruit. A côté de lui une jeune fille est assise, et un autre garçon les rejoint. L'autre garçon dit "Je peux m'asseoir avec vous ?" et Tiến répond "Oui, bien sûr."

Pourquoi est-ce que j’ai beaucoup aimé cette mise en scène ?

Personnellement quand j’avais l’âge de Tiến, on était à l’âge d’or de la Manif Pour Tous, en France. C’était pas terrible. Du coup déjà d’une part juste l’expérience d’être un ado LGBT de 13 ans et de devoir vivre au quotidien avec le bruit de fond des news homophobes à la télé, sur internet, en cours, etc, c’est quelque chose qui me parle beaucoup, évidemment.

Mais ce que j’ai trouvé très juste dans ce passage surtout c’est que l’auteur aurait très bien pu étaler cette scène sur plusieurs pages avec une réaction très forte de Tiến qui se sentirait anxieux ou en danger, ou qui se dirait : « Oh mon dieu, c’est terrible ! » « Peut-être que je devrais jamais parler à personne du fait que je suis gay. » « Est-ce que je vais me faire tuer moi aussi ? » ou s’imaginerait visuellement la scène qui est décrite à la télé alors que la du coup on aucune représentation visuelle de violence, juste une mention a postériori; et ça aurait pas été irréaliste de faire ça, parce que évidemment ça arrive, mais ça aurait été beaucoup plus violent à lire et ça aurait pas reflété le fait que, comme je le disais, cette violence là c’est (aussi) un bruit de fond.

Ce qui se passe quand on lit se passage-là, c’est qu’on a cette information qui nous arrive : « Il y a eu un meurtre homophobe particulièrement cruel et violent récemment. » et juste après ça on switch à Tiến qui a des étoiles dans les yeux, littéralement, parce que son crush s’est assis à côté de lui sur un banc. Et du coup on lit cette scène d’adolescents mignons qui font des trucs d’adolescent mignons avec le souvenir très frais en tête de celle juste avant qui parlait d’homophobie. Et, dans mon expérience, vivre dans ces circonstances-là, c’est souvent exactement comme ça en fait.

On n’arrête pas entièrement de vivre parce que l’homophobie existe, on continue à faire nos vies d’adolescents et à aller en cours et à avoir nos amis et à rêver de peut-être un jour embrasser un garçon, mais pendant tout ce temps, y a en arrière-plan, plus ou moins conscient, plus ou moins envahissant, plus ou moins violent, cette ombre-là qui plane. Et qui du coup en même temps n’est pas nécessairement un évènement spectaculaire la plupart du temps, mais est toujours un peu là, de manière insidieuse, pas à nous empêcher de vivre nos vie mais à teinter toutes nos expériences.

Y a d’autres moments qui parlent ou qui mentionne l’homophobie dans ce livre même si c’est pas toujours un thème central du tout non plus, et je vais pas vous les raconter pour éviter les spoilers, mais ce que je trouve que tous ces moments ont en commun c’est à la fois le fait de ne pas se dégonfler, de ne pas refuser de montrer ou d’aborder le sujet sous prétexte que : « On veut pas choquer. » ou « C’est un livre pour ado. » ou que sais-je, et en même temps de toujours faire ça avec assez de subtilité pour que d’une part ce soit pas extrêmement violent à lire même quand on a eut ces expériences-là, et d’autre part pour que ça transmette cette sensation de banalité, pas dans le sens où ces violences sont normales, mais dans le sens où même s’il y a parfois des évènements où d’un coup ça prend tout la place, souvent c’est plus discret et insidieux que ça, et ça s’inscrit et ça s’insère dans le quotidien et ça devient quelque chose de quotidien.

La guerre et l’immigration dans The Magic Fish

Pour parler de ça j’ai pris l’exemple de l’homophobie ici parce que évidemment ça va être quelque chose sur lequel je suis plus « au point » en quelque sorte, mais la manière dont sont abordées les violences liées à l’immigration et à la guerre m’ont vraiment donné cette impression aussi.

On a pas de « scène de guerre » à proprement parler, mais on en parle, mais on voit comment ça teinte les histoires qui sont racontées par les différents personnages, on voit que la violence dans les contes qui sont racontés par Tiến, qui n’a pas vécu la guerre du tout, n’est pas la même que dans ceux raconté par sa mère qui a vécu le fait de voir des membres de sa famille envoyés en camps de rééducation, qui n’est pas non plus la même que celle racontée par sa grande-tante qui a vécu la guerre d’une manière différente aussi.

Et, là aussi, on voit comment ça se mélange avec le quotidien.

Il y a une scène notamment où Hiền parle du fait que son rapport à l’amour et au mariage est teinté par le fait qu’elle a dû se marier en vitesse pour ne pas être séparée de son partenaire dans les camps de réfugiés, mais même temps, parler de ça, même si c’est important, même si c’est douloureux, ça ne l’empêche pas quatre cases plus loin d’aller taquiner son fils pour savoir pourquoi il pose la question et sur qui il a un crush à l’école.

Sept cases de bd dans des tons de rouge. Hiền raconte à son fils "Nous avons dû faire nos papiers de mariage avant de nous enfuir. Autrement, nous n'aurions pas pu rester ensemble dans les camps de réfugiés. Et c'est la seule chose qui comptait : rester ensemble." Les deux dernière cases sont une photo de Tiến et ses parents et Tiến qui sourit.
Deux cases de bd dans des tons de rouge. Hiền demande "A qui tu pense ?" et Tiến écarquille les yeux de surprise ou d'embarassement.

L’expérience des différents personnages avec la violence et les discriminations elle est présente tout au long du livre, mais elle est toujours en train de se mêler au quotidien, à la vie qui continue à côté, avec ou contre ça et pour moi ça réussit vraiment à rendre le propos moins brutal, sans le rendre moins juste ou l’atténuer, au contraire, ça l’implique vraiment dans la vie des personnages de manière indissociable et, je trouve, très réaliste.

Le rapport à la résolution dans The Magic Fish

La deuxième chose qui, pour moi, s’inscrit dans ce rapport précautionneux à la violence, c’est la fin. Je vais pas vous spoiler massivement dans tous les cas, mais si vous voulez rien savoir du tout, vous pouvez sauter cette partie et revenir quand vous aurez lu le livre.

C’est bon ? C’est parti !

Bon, ce que j’ai aussi beaucoup aimé dans ce livre donc c’est son rapport à la résolution.

On a beaucoup d’histoires qui se finissent soit bien soit mal, essentiellement. Soit c’est des tragédies où tout le monde meurt ou je sais pas quoi, soit tous les problèmes qui ont été adressés dans l’histoire sont résolus et tout va bien.

Et, encore une fois, c’est pas trop comme ça que ça marche la vie. Y a pas un moment où tu as gagné au jeu de la vie, et à partir de là tout est tranquillou-pilou jusqu’à la fin.

Évidemment ça veut pas dire que les happy-ending absolus c’est mal, mais je trouve que c’est précieux d’avoir aussi des œuvres qui finissent par : « Et donc les problèmes dont on a pris conscience au fur et à mesure de cette histoire existent toujours, mais ça veut pas dire que la vie est nulle, et on va faire avec, et on va travailler dessus, et ça va être bien quand même. »

Finalement, je trouve que c’est beaucoup plus apaisant et que ça donne beaucoup plus d’espoir d’avoir des histoires imparfaites dans lesquels ont peut quand même être heureux, parce qu’on aura pas l’opportunité de vivre des histoire parfaites dans la vie, et du coup ces histoire-là, et ces fins-là qui sont au final plus des débuts que des fins, affirment qu’on peut vivre des expériences difficiles dont on sait qu’on pourra jamais complètement les résoudre, et avoir une belle histoire, et avoir une histoire qui vaut quand même le coût d’être vécue et d’être racontée.

D’autres notes sur The Magic Fish

Il y aurait beaucoup d’autres choses à dire sur ce livre, en tant que théâtreux évidemment par exemple j’ai beaucoup apprécié la figure du conte qui change toujours, qui change suivant qui le raconte, qui est toujours réécrit, à chaque fois qu’on le lit, etc.

J’ai beaucoup aimé aussi les discussions sur le rapport à la langue et au fait que tout ne se traduit pas, qu’une langue c’est pas juste un outil de communication mais c’est aussi, pour chaque personne qui la parle chargé d’histoire et de connotations qui sont directement liées à nos relations avec ces langues-là.

Bref, il y a beaucoup de sujets qui sont abordés dans ce livre, mais en même j’ai vraiment trouvé que c’était toujours fait avec beaucoup de subtilité et nuance et de manière très accessible. Moi j’ai beaucoup aimé le lire en tant qu’adulte mais c’est clairement tout à fait adapté en lecture ado aussi.

Avant de finir cette vidéo je voulais aussi noter quelque chose que j’ai beaucoup apprécié en dehors de l’histoire en elle-même et qui est que à la fin du livre on a une vingtaine de pages de notes de l’auteur, sur le livre, sur ce que ça représente pour lui, et aussi sur toute la recherche graphique notamment autour des différents costumes dans les contes et comment ils s’inscrivent dans certaines époques et certaines cultures pour refléter l’imaginaire des personnages qui racontent à ce moment-là.

C’est quelque chose que j’ai absolument pas mentionné dans la vidéo parce que la mode c’est pas du tout mon domaine de compétence, donc j’ai pas du tout les outils pour analyser ça, mais dans les contes il y a pleins de costumes, les robes des princesses, tout ça, et justement comme de base j’ai pas les connaissance pour repérer les symboles qu’il y a derrière tout ça, le fait d’avoir accès après coup à des notes et du matériel sur cette partie du travail ça permet vraiment de donner du relief à la lecture et j’ai trouvé que c’était un vrai plus.

Outro

Voilà, c’est pas tout ce que j’avais à dire sur ce livre, mais quand même une bonne partie.

Pour rappel du coup c’est The Magic Fish de Trung Lê Nguyễn aux édition Ankama. Au moment où je vais publier cette vidéo ça viendra de sortir donc il sera disponible soit en librairie soit directement sur le site des éditions si vous voulez commander en ligne.

J’espère que cette vidéo vous aura plu, et vous aura donné envie de lire The Magic Fish.

Sur ce je vous souhaite une bonne fin de journée, et à très bientôt !

Annexes

Pour acheter le livre en ligne : https://www.ankama-shop.com/fr/livres/3525-the-magic-fish-bd-trung-le-nguyen.html

Pour suivre le travail de Trung Lê Nguyễn : https://linktr.ee/trungles

Ma conférence « Naruto vs Abramovitć » sur la violence dans l’art : https://alistairh.fr/index.php/naruto-vs-abramovitc/

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